Les plantes carnivores sont un mystère exotique. Leur survie n’est due qu’à leur capacité à s’adapter à des conditions particulièrement difficiles. Pour se nourrir, elles ont le choix entre différents organismes : organismes unicellulaires microscopiques, insectes (mouches ou moustiques) ou encore quelques animaux comme des grenouilles. Si vous désirez en savoir plus à ce sujet et sur comment prendre soin de ces êtres vivants fascinants chez vous, cet article vous est là pour vous renseigner.
Profil de la plante
Contenu
- Famille de plantes : carnivore, insectivore
- Catégories : entre autres Aldrovanda, Byblis, Dionaea, Pinguicula, Drosera
- Sortes appréciées : attrape-mouche de Vénus, droséra, népenthes
- Il existe au total plus de mille sortes différentes de plantes carnivores
- Origine : de tous les continents, sauf Antarctique
- Elles se distinguent par le type de piège qu’elles mettent en place : pièges collants, pieges façon « à loup », pièges suceurs, pièges-trappes et pièges en vésicule.
La capture d’êtres vivants par ces plantes peut sembler bizarre : elles sont constituées en majeure partie et vivent d’air, de lumière, du sol et d’eau. Cependant, c’est le chemin naturel de leur adaptation, du aux règles de leur évolution. Les plantes carnivores n’ont pu pousser que dans des sols où azote et minéreaux se faisaient rares. De par la digestion de petits organismes, elles récupèrent ces substances qui leur faisaient défaut.
Les plantes carnivores ont la capacité :
- d’attirer leur proie avec leurs couleurs ou certaines odeurs
- de s’accrocher à quelque chose
- de mettre fin à leurs propres jours
- de digérer leur proie
- et d’ingérer leurs substances nutritives
Vous êtes à la recherche d’une plante fascinante ? Les plantes carnivores sont là pour vous. L’entretien de plantes carnivores en est d’autant plus exigeant. Aux moins expérimentés, il est conseillé de commencer par s’occuper de plantes bon marché achetées par exemple dans un magasin de bricolage ou un discount.
De par ces premières expériences, l’entretien de plantes plus chères et plus exigeantes en sera plus facile. Vous trouverez dans cet article des conseils généraux pour l’entretien de toutes les plantes carnivores. Prenez garde à toujours bien lire la notice fournie avec les plantes que vous achetez, afin de respecter leurs spécificités.
Parmi leurs proies, on compte au menu en particulier organismes unicellulaires et insectes, mais aussi des êtres vivants de plus grande taille comme des amphibiens ou des rongeurs. Pour ces « carnivores actifs », la digestion est prise en charge par les enzymes, d’une façon similaire à la digestion chez les humains. Pour les plantes passives, ce sont les bactéries qui prennent en charge en symbiose la décomposition.
Soin
Prendre soin des plantes carnivores
Il existe d’innombrables sortes de plantes carnivores, mais elles ont certains besoins communs. Vous trouverez ici une introduction générale au soin des plantes : si vous possédez une plante, référez-vous aux instructions quant à sa sorte particulière.
Substrat
Les plantes carnivores viennent de régions au sol particulièrement peu nutritif : marais, sols de sable arides,… C’est grâce à cela qu’elles ont pu, au cours des millénaires, développer leurs systèmes de piège. Pour leur bien-être, vous pouvez mettre à disposition chez vous un tel sol peu nutritif. Nous vous conseillons comme substrat de la tourbe blanche sans engrais ou de la tourbière haute avec un pH bas, à mélanger avec du sable quartzeux.
Emplacement
Pour trouver un bon emplacement, il vous faut prendre en compte l’origine naturelle des plantes carnivores. La plupart sont habituées au plein soleil ou à un peu d’ombre. Cherchez donc, dans votre jardin, une place ensoleillée, et chez vous un rebord de fenêtre exposé aux rayons du soleil et exposé à l’est ou à l’ouest.
Un rebord de fenêtre pleinement exposé au sud ne conviendrait pas : à travers la vitre, la force de la lumière est décuplée et fait descendre l’humidité de l’air. Toutes les plantes carnivores n’ont pas besoin d’autant de soleil. Par exemple, les nepenthes poussent à l’origine en forêt. De même, certaines plantes carnivores peuvent pousser dans des terrariums.
Arrosage
N’hésitez pas à arroser vos plantes généreusement. De nombreuses plantes carnivores poussent à l’origine dans des marais ou zones humides et ont besoin de beaucoup d’eau pour survivre. L’eau stagnante ne pose pas non plus de problème.
- Choisissez une soucoupe convenant à l’arrosage
- Celle-ci pourra être remplie de un jusqu’à deux centimètres d’eau
- Dès que la plante a absorbé toute l’eau, attendez quelques jours
- Puis remplissez-là de nouveau.
N’arrosez pas votre plante avec de l’eau du robinet, mais préférez de l’eau de pluie ou de fontaine. Il s’agit de maintenir une teneur en calcaire convenable : l’eau du robinet en continent trop, alors que la teneur en calcaire de l’eau de pluie ou de fontaine est optimale. Si vous ne pouvez collecter et utiliser ces dernières, vous pouvez utiliser de l’eau distillée.
Humidité de l’air
Un air trop sec ne convient en aucun cas aux plantes carnivores. Ne placez pas vos plantes d’intérieur sur un rebord de fenêtre au-dessus d’un radiateur allumé. Il est également déconseillé de les asperger d’eau : pour beaucoup de plantes, cela aurait pour conséquence une trop forte humidité pouvant entraîner l’apparition de champignons. A l’exception des Nepenthes : poussant à l’origine sous les tropiques, elles adorent être aspergées d’eau.
A l’extérieur, vous ne pouvez avoir que très peu d’influence sur l’humidité de l’air, mais l’humidité d’air extérieur est suffisante pour la plupart. Si vous possédez une plante ayant besoin de beaucoup d’humidité dans l’air, vous pouvez avoir recours à un terrarium.
Engrais
Pour les plantes carnivores, l’utilisation d’engrais est superflue, voire nocif. Les plantes carnivores sont dotées par mère nature d’un système leur permettant de surmonter les carences nutritionnelles. De même, ne nourrissez pas votre plante trop souvent : même quand elles ne peuvent absolument rien attraper, les plantes carnivores survivent ; seulement, elles porteront moins de feuilles. Nourrir sans arrêt votre plante avec des mouches peut même leur être dommageable.
Si vous voulez leur assurer une nourriture convenable, laissez de temps en temps un moustique ou une mouche dans la chambre, s’il ne s’agit pas de plantes poussant à l’air libre. La plante fera sa chasse elle-même. Si vous vous intéressez au méchanisme de leur piège, choisissez un insecte vivant et pas de taille raisonnable. Les mouvements de ces animaux, encore vivant, déclenche le processus de la digestion – ce ne peut bien sûr être le cas pour des insectes déjà morts.
Ensemencement
Ensemencement et croissance
Cultiver des plantes carnivores par ensemencement est exigeant. D’autres méthodes existent et sont plus simples (cf paragraphe « reproduction »). Cependant, si vous désirez les semer, choisissez les graines les plus fraîches et de meilleure qualité possible.
Les graines de plantes carnivores ne se conservent pas longtemps : prenez garde à choisir, en été, des graines de saison. Vous pouvez en disposer plusieurs sur le même substrat choisi, à condition de le maintenir humide. Plusieurs sortes de plantes carnivores (mais pas toutes) ont besoin de lumière pour germer : ne recouvrez pas les graines de terre, mais disposez-les au soleil.
Si vous ne désirez pas acheter de graines, mais en récolter quelques unes, laissez votre plante préférée fleurir. Surtout, prenez bien garde à assurer à votre plante de bonnes conditions de vie. Tous les méchanismes de pollinisation sont valables chez les plantes carnivores. Si possible, récupérez les graines de la tige : de petit diamètre, il est difficile de récupérer les petites graines à partir du sol.
Si vous ne désirez pas les semer immédiatement, choisissez pour les graines un espace de stockage sombre et frais. Attention : les graines ne se conservent que peu de temps ; il est conseillé de les porter à germination en l’espace de quelques semaines.
Hibernage
Pour les plantes carnivores d’intérieur, le risque de gelée n’est pas un souci et elles n’ont pas besoin d’être protégées pendant l’hiver. Veillez seulement à leur fournir assez de lumière et à moins les arroser. En hiver, les plantes ne peuvent attraper que très peu d’insectes, mais ce n’est pas un problème : leur métabolisme diminue pendant cette saison.
Attention aux carences de lumière lors d’hivers très sombres : toutes les plantes ne sont pas aptes à supporter le climat d’Europe central et son gel. Il est important de conserver température et humidité de l’air comme bonnes conditions de vie.
La situation est différente dans le jardin : toutes les sortes de plantes ne sont pas faites pour supporter le climat d’Europe centrale et ses gels d’hiver. Si votre plante vient d’Allemagne (il en existe plus d’une douzaine de sortes), pas besoin de prendre de mesure particulière. Celles-ci supportent le gel.
Les sortes de plantes issues d’autres zones climatiques peuvent dépérir sous le gel. Contre cela, il est conseillé de les mettre sous serre en hiver. Les plantes carnivores subtropicales ont alors également besoin de moins d’eau, mais toujours autant de températures chaudes et de beaucoup de lumière.
Reproduction
Outre les graines, les plantes carnivores peuvent être bouturées. On observe souvent le développement de pousses latérales, que l’on peut couper à l’aide d’un couteau propre. Plantez ensuite cette plante nouvelle en terre et maintenez-là humide voire mouillée, afin de réunir les conditions pour que la plante prenne racine.
Faîtes de même avec les boutures de feuilles et de racines que vous possédez, même si les boutures de feuilles doivent être enfoncées dans la terre avec la tige et les boutures de racines tassées et recouvertes de terre.
Parasites
Les plantes carnivores possèdent malheureusement une santé délicate, d’où l’importance d’un contrôle régulier de leur état. Les problèmes les plus graves qu’elles peuvent rencontrer sont les champignons et les pucerons.
Moisissures
Les feuilles peuvent mourir aussi chez les carnivores. Mais ce n’est pas grave. Cependant, cela peut mener, à cause de l’humidité de l’air et du substrat, à la formation de moisissures. Cela vaut pour les plantes d’intérieur, où il y a moins d’air qui circule. D’autres conditions favorisent leur formation, telles que des pièces chaudes, trop froides et sombres.
Pour éviter leur propagion, enlever les feuilles des plantes à temps et veillez à maintenir un éclairement et une température optimaux. En cas de moisissures persistantes, vous pouvez avoir recours à un fongicide ou trier les plantes concernées de sortes à éviter toute contagion.
Pucerons
Ceux-ci touchent les plantes carnivores, soit aussi bien les attrape-mouches de Vénus que la droséra. Vous pouvez vous servir de coccinelles, ennemis naturels des pucerons. Un seul souci : la coccinelle pourrait bien se retrouver au menu du repas de la plante carnivore.
Si vous voulez éviter de recourir à des insecticides face à une invasion de pucerons, essayez d’autres méthodes bio de protection des plantes. Vous pouvez, par exemple, asperger vos plantes avec un bouillon d’orties. Prenez cependant garde à bien aérer, afin d’éviter l’apparition de moisissures.
Sortes de plantes
Voici les trois sortes de plantes carnivores les plus appréciées :
- l’attrape-mouche de Vénus
- la droséra
- les népenthes
L’attrape-mouche de Vénus
Cette plante carnivore possède des pièges dits « à clapet » : lorsqu’un insecte s’approche du côté intérieur de ses feuilles, la plante referme son piège d’un seul coup, capturant ainsi sa proie, avant de le digérer. Les parties non digérables de l’insecte seront ensuite rejetés ou dispersés. A l’intérieur, ils s’accumuleront en petits tas.
Une particularité de l’entretien de cette plante est l’hibernation : veillez à maintenir l’emplacement de la plante toujours aussi ensoleillé mais plus frais que d’habitude à partir du mois d’octobre, jusqu’à 5 degrés. Prenez garde à éviter les courants d’air.
Le droséra
Le droséra possède des tentacules avec des ventouses auxquelles les insectes restent collés. Une fois la proie tombée dans le piège, la feuille concernée roule doucement et secrète les enzymes de la digestion. Il existe environ 200 sortes de droséra, certaines résistantes, d’autres très difficiles voire impossible à cultiver.
Ces différentes sortes se caractérisent toutes par un grand besoin de lumière et d’humidité dans l’air. Certaines sont ainsi plus faites pour être cultivées en terrarium. Il existe bien sûr des droséras en Allemagne, résistantes au gel.
Les népenthes
Les Népenthes possèdent des pièges façon « piège à trappe ». Ils présentent vers le haut une ouverture protégée de la pluie. La plante contient du liquide de digestion concentré. Insectes, amphibiens et même petits rongeurs sont attirés, grâce à des odeurs et à la couleur de la plante, dans cette ouverture où ils tombent.
Les parois lisses et raides rendent toute échappée impossible. Les plantes requièrent une température de 20 à 30 degrés. De même, elles ont besoin de beaucoup d’eau et peuvent en être aspergées. La présence d’eau stagnante peut parfois engendrer des problèmes.
